21 Feb

Coco, Kiwis, expo et femmes fatales à Bienne

Publié par Cat - Catégories : #coco, #kiwi, #apprendre

Elle me dit :

-Moi je lave, toi tu essuie.

Dans ma tête, un neurone pête.

Je n'y crois pas tant c'est bienvenu.

Je dis :

-T'es sur ? Tu veux pas faire le contraire ?

Coco me regarde avec ses yeux noirs de mère déterminée.

Je dis plus rien. Je m'execute.

Moi qui déteste tant l'autorité, je me plie , comme une petite fille, trop heureuse d'avoir un coup de main.

Je me reprends par instant, pour gèrer le reste, et elle me rapelle à l'ordre de temps en temps.

On rigole, et je suis contente.

Contente d'avoir retrouvé ma veille copine Corinne.

Qui a fait un bout d'école avec moi, il y a... oulalala..longtemps !

Tout ce que je sais .c'est que je me souviens de tout, et elle de rien.

Je me rends compte, maintenant qu'elle elle là, qu'elle m'a manqué.

L'amitié a ça de contraire avec l'amour.

On se rends compte que l'on est amoureux, se, quand quelqu'un qui étais là tout le jours, s'en va .

On se rends compte comme on apprécie une amie, quand elle est là.

Mes copines sont tellement différentes, j'en suis tellement fière! de chacune d'elles.

Que je les voient souvent ou très peu, qu'importe! Il y a pour chacune une place, et j'ai le coeur assez grand.

L'amitié a pris peu à peu une immense place dans ma vie.

En fait, je n'ai jamais eu avant autant de copines en même temps.

Mais aujourd'hui, entre celles que je retrouve et celles que je découvre, ça me fait un beau paquet de filles !

De quoi faire deux équipes de foot , un match :).

Maintenant, j'en suis au point ou je ne prendrai plus le risque de les citer toutes, de peur d'en oublier.

Et puis, s'il y a des différences entre l'amour et l'amitié, il devrait y avoir aussi ce point commun qui est de ne pas compter.

Ni le temps, ni l’énergie donnée.

Une énergie qui circule.

La joie de savoir que la paire de jeans qui est trop petite , mais tellement cool, se baladera au grand air, au lieu de rester enfermée dans une armoire.

Le bonheur simple d'aider quelqu'un.

Il en faut du courage pour faire la vaisselle de quelqu'un d'autre, quand il fait beau dehors et qu'on a soi-même des tas de choses à faire.

Mais aussi différentes qu'elles soient , mes amies ont ça en commun : la capacité de prendre des initiatives heureuses.

Elles me surprennent, elles me comblent, je les aimes ! et si je n'étais pas aussi irrémédiablement hétéro, j'en épouserais quelques unes !

Hier, j'ai essayé de me coucher tôt.

Grave erreur.

Changer de rythme ne se fait pas en un jour.

Le mien est si confortablement installé, que j'étais crevée toute la journée, après 10h de sommeil..

Normalement je me couche vers 4h , je dors jusqu'à 11h et c'est parfait comme ça.

Je travaille à mes photos, mes textes, mon apprentissage autodidacte sur les différents logiciels. et j'étudie aussi . L'histoire, le fonctionnement du corps humain, la géographie. Toutes ces matières qui m'étaient enseignées, parfois curieusement à l'école.

Tenez, la géographie.

Je sais que le numéro 54, c'est St-Gall...

-Hein ?

Ben oui, c'est ainsi qu'on apprenait, sur des fiches, avec le fameux "retro-projecteur" qui facilitait le travail du prof en affichant la carte en grand sur le mur, mais qui ne nous apprenait pas grand chose.

Soleure : 32... Bienne : 64...il suffisait qu'on ne voie plus les chiffres et on était perdu...

Doublement pour moi, avec cette hyper-activité qui me faisait mélanger les chiffres et me faisait lire trois fois plus vite.

Comme j'ai pu m'ennuyer !

Du coup, je ne suivais que les profs vraiment passionnés.

Heureusement, on avait Mlle Vuilleumier, qui aimait tellement l'Egypte, que j'ai faillit faire une dépression, lorsque le programme nous imposa la Mésopotamie à la place.

Après la finesse de l'art Égyptiens, la grossièreté quasi brute des œuvres mésopotamiennes me foutait le cafard.

Les mystères des Pharaons , des pyramides, des temples, les dynasties impériales, Cléopâtre... J'aurais pu passer la totalité de mes journées à apprendre tout ce qui les concernaient.

Le Nil.. la capillarité, les cônes d'encens placés sur les têtes royales... seuls les grecs et la mythologie pouvait égaler ma faculté à engranger des connaissances par plaisir.

Aujourd’hui, avec internet, le monde est à nous.

Je crois que ceux de ma génération qui ont connu l'avant et le pendant internet, peuvent spécialement bien réaliser de la prodigieuse révolution que ça représente : l'accès quasi illimité à toutes les connaissances.

Sur internet, tout se met à jour constament.

Les informations , la façons d'y accéder aussi.

Plus internet évolue, et plus j'ai l'impression que c'est mon cerveau qu'il représente.

Je me souviens encore du vertige qui m'a pris, à l'époque ou on disait encore : "surfer sur le web".

Enfin bref, revenons à Bienne. Le temps à passé et c'est devenu un outil indispensable.

contrairement à l'i-phone, qui, pour moi, est une sorte de piège permanent.

Je peux très bien m'en passer, pour le moment.

D'avoir fait la vaisselle avec Coco, m'a donné envie d'utiliser ma cuisine.

Les derniers kilos de kiwis qui me restaient se sont transformés en sorbet, pâte de fruit et cuir.

-Cuir ?

Oui, oui, cuir.

Encore une recette que j'ai trouvé sur internet, qui aurait des origines libanaises.,

Aujourd'hui, j'ai vu ma Mélie, ça m'a mis de bonne humeur pour toute la journée.

Mélie me donne ce genre de force qui me permet d'affronter le monde tranquille, parce qu'elle est derrière moi..

Avec le sourire de Mélissa en prime, la découverte d'Ariane et la promesse de projets nouveaux.

Finalement toutes les expériences se poursuivent dans leurs conséquences, dans leur retombées.

Avancer, évoluer, sans cesse.

Considérer chaque fait comme une expérience avec une leçon à en tirer..

Je ne perds jamais mon temps quand j'apprends.

J'apprends à faire avec les différences, avec les incompréhensions,

J'apprends à apprendre..

Je déteste tellement l'école, les centaines de fiches inutiles , qui garnissaient autant d'inutiles classeurs.

tout ce papier gaspillé, ces arbres coupés pour rien.

Mon expo approche à grand pas.

Tout se met en place dans ma tête.

J'ai ce qu'il faut, je peux la faire et je sais comment

Une semaine bien remplie. Quelqu'un a fait une grosse gaffe me concernant.

J'espère qu'elle n'aura pas de conséquence.

En fait, c'était un peu la semaine des gaffes.. entre mauvaises informations, retournement de veste et déception. Cureisement les déceptions ne me font plus le même effet.

Avant, elles me déprimaient, maintenant elles servent à confirmer ma bonne direction ou pas.

Par contre, ça m'énerve...

Ca me met en rogne.

Des rognes qui s'accumulent.

Que je dois maîtriser.

Mais tant que j'aurai encore cette capacité, de m'enrager, alors je serai aussi encore capable de me battre.

Il n'est pas encore venu le temps de la sérénité zen!

Et les femmes fatales ? Ca sera pour la prochaine fois :)