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15 May

GROSSE NOUILLE (grosse un jour grosse toujours)

Publié par Cat

Grosse...

Il fut un temps ou je croyais l'être.

En comparaison avec ma soeur, beaucoup plus fine à l'époque de nos adolescences.

Et lorsque nous voulions nous blesser, chose courante chez les soeurs, elle devenait :

La planche à repasser que mes parents avaient trouvé dans une poubelle.

Moi j'étais simplement "la Grosse*.

Quelque chose qui est resté gravé quelque part assez profonds pour que je me sente encore visée , quand j'entends ;

-Eh ! la Grosse ...

Même si je dois à peine faire 47 kilos pour 1m72...

Ce qui , je suis d'accord, n'est pas du tout suffisant.

Enfin bref, grosse... ce n'est pas une insulte, non ?

-Ben , comme tu dis, ça dépends de ce qui vient après...

Si c'est une récompense.. c'est bien qu'elle soie grosse.

-Oui et...

Euh.. une grosse bise ?

-Bien!

Une grosse... vache....

-Ah la tu vois, on arrive au fonds du problème.

Une vache, animal ruminant sympathique et producteur de lait.. ça ne devrait pas être une insulte.. mais rajoute *grosse* devant.. et hop, ça change tout.

Pareil pour les nouilles.

-Les nouilles...

Ben oui, Un paquet de nouilles, aucun problème..

Mais, bon t'en prends juste une , tu rajoute *grosse* et hop.. tu as une gentille insulte.

-Gentille insulte....

Mais tu comprends rien toi, aujourd'hui !

Pareil au masculin.

Tu mets un un gros bisous,, c'est coo....

Oui bon j'ai compris,, tandis qu'un gros con...

-Voilàààààà.

Bref,

Tout ça pour dire que *grosse* définitivement n'est pas une insulte.

Par contre, grosse nouille, gentille insulte donc, c'est le mot qui me vient quand une de mes copines se rabaisse,, c'est le mot qui me vient.

Ca et une sorte d'énervement puissant.

Pas contre la copine,, enfin les copines,, parce que là, dans la même semaine j'en ai deux qui m'ont fait le coup de s'auto-rabaisser.

Et ça , je ne le supporte pas.

Parce que je sais exactement pourquoi elles en arrivent là.

Mais il y a un moment ou il faut arrêter ça.

Tout de suite !!!

Alors d'accord, quand c'est ce qui nous arrive en continuité.. on fini par prendre cette habitude qui consiste à rester dans ce qu'on connait.

Comme si on pouvait y être bien !

Maintenant, quand quelqu'un cherche à me rabaisser, je ne l'encaisse plus,

Ca glisse sur moi comme l'eau sur les plumes d'un canard.

Mieux, je souris.

Bien sûr, avec les bons mots, on arrive encore à me blesser.

Quand on s'attaque à mon point faible.

Mais ça me pousse plutôt à le dépasser, lui aussi.

Ne pars pas , mon amie,

Toi qui m'a donné tout de suite ton amitié.

Sans passer par le start.

Je l'ai rangé et gardée, jusqu'à ce que tu me retrouve.

Et tu m'as retrouvé.

Le pull vert est devenu trop grand...

Mais toi, c'est toujours toi.

Je t'interdis, t'entends, je t'interdis formellement de te rabaisser.

Je t'interdis d'oublier qu'il y a encore de bonnes surprises qui vont t'arriver.

Mais encore faut-il que tu veuilles les voir.

Je t'interdis de te greffer des lunettes noires.

Je veux que tu relève la tête.

Je veux que tu agisses.

Il est temps.

C'est ton tour.

Tu as peur, je sais.

Mais ça n'est plus possible, de vivre comme ça, en privant les autres de ce que tu es.

Parce que ton temps est mal occupé.

Tu m'a secouée, c'est mon tour.

Je t'interdis de croire que ce n'est pas possible,

Tout à un sens, mais il faut le faire.

Il faut le faire maintenant.

Avant que ça ne te casse.

Définitivement.

Je laisserai pas faire ça.

Continuer d'aller t'abimer.

Tous les lundis, te lever et partir pour un enfer volontaire.

Un enfer qui te fait couler peu à peu.

Mais jusqu’où, parce que je le sais que tu va tenir encore longtemps.

Mais tu ne verra jamais la fin , comme ça,

C'est à toi de la décider.

Moi, je ne peux rien faire d'autre que hurler, quand tu m'écris des choses aussi

rabaissantes sur toi.

C'est insupportable,

Tu sais si bien nager.. tu ne touchera jamais le fonds,,,

Mais tu ne vois pas que c'est ton cadavre qui flotte à la surface ?

Je veux que tu pleures.

Sur celle qui s'est fait laminée.

Que tu ailles chercher tout ces petits morceaux et que tu les recolles,

Personne ne te demande d'être parfaite.

ce que font les autres on s'en fout.

les statistiques ont s'en fout.

C'est toi qui compte.

Et toi, je ne veux pas te perdre.

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C
oui.. ben j'espère qu'elle va m'écouter cette fois.. moi je l'ai écouté en tout cas...
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C
tu as très bien écrit à ta copine ;
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"Comment écrire sans offenser les Dieux ? En les ignorant , tout simplement" Yasmina Khadra