Vous avez un compte? à Bienne et ailleurs
J'ai un compte, mais surtout, aujourd'hui, j'ai un conte.
Exhumé de mon ancien blog.
Comme il n'est plus accessible facilement, alors, je lui redonne une deuxième chance, une deuxième vie, en espérant que ceux qui ne le connaisse pas vont l'aimer et que les autres auront du plaisir à le redécouvrir.
Alors, je me rends bien compte.qu'il a des défauts de jeunesse, ce conte, que je ne me relisais déjà pas, à l'époque et qu'il mériterait quelques corrections.
Pourtant, je vais vous le livrer tell quel, mais pas tout de suite.
A l'époque, j'écrivais pour survivre.
Survivre à mes souffrances de carencée en sérotonine , d'amoureuse incomprise et d'artiste maudite.
Maintenant j'écris pour vivre. Je vis pour écrire aussi, je ne fait pas bien la différence.
Dans ma famille, à part ma soeur et ma cousine, personne ne s'intéresse à ce que j’écris, donc je suis contente que vous soyez là.
J'apprécie, vraiment.
Je ne sais pas combien vous êtes, ça fait longtemps que je n'ai plus regardé mes statistiques.
Il faut dire que, passer de 14000 visites à 3,5 en un mois, parce que le Matin n'a plus assez d'argent pour sa plate-forme dinausorique aux blogs inexportables, ça fait un gros choc.
J'irai voir quand même, par curiosité.
Mais parlons un peu du sens de mon travail.
Je n'ai pas d'argent, pas beaucoup de temps non plus et la vie en conséquence.
Pourtant j'aime travailler,, je passe des heures à retoucher mes photos, pour en mettre
lle plus possible. Pour faire plaisir à celles qui posent pour moi.
Quand j'arrive, comme avant-hier, à redonner un peu de confiance perdue à quelqu'une que je vois pour la première fois, c'est quasi-magique.
Je n'ai pas envie d'aller me coucher, parce que mes réveils sont durs.
iOh! mais aujourd'hui c'est la journée internationale de la Femme!
Et les deux ans de ma petite fille!!
Jour doublement sacré.
Pas qu'on aie vraiment besoin d'une journée, mais si ça peut favoriser des actions et rapeller aux hommes qu'avant d'être leur mère, leur bonne, ou leur maitresse, nous sommes avant tout à nous : des femmes.
Pour certains nous sommes leur punching ball.
Sur la Place Centrale, il y a une grande affiche avec un témoignage.
Jamais aucun homme n'a seulement levé la main sur moi.
Et qu'importe si ceux qui l'ont fait sur d'autres étaient si malheureux après, ce n'est pas une raison pour les consoler.
D'ailleurs, je crois qu'il y a de l'orgeuil mal placé, dans une femme qui pardonne rapidement pour retourner dans les mêmes bras qui l'heure d'avant l'ont frappée.
J'en ai entendu une qui disait : mon mari, il est si fort! .....
Et une autre : le pauvre, on m'a dit qu'il était si malheureux quand je suis partie...
Mais on s'en fiche! qu'il garde sa force pour porter les poubelles et son malheur pour lui.
Et qu'il se soigne! Et qu'elle se soigne aussi celle qui n'arrive pas à s'en détacher.
-Mais quelle horreur, ce que tu es intolérante!
Comment ça ? je devrais tolérer l'intolérable?
-Non, mais tu devrais penser que les victimes ont rarement la force d'y voir clair.Que souvent, la brute à fait le vide autour d'elle ou qu'il la terrorise.
Tu as raison, il ne faut pas généraliser.
Et puis, il y a aussi ceux qui frappent psychologiquement, à coup de mots qui brisent autant et aussi efficacement que les poings.
Il y a aussi les femmes qui battent leur compagnon.
-Et il y a ceux qui savent les respecter!!
Ok, ok, on va rester positive,
Allez, je vous le mets, ce conte. en espérant qu'il vous plaise :
Gurdull le gnome
Il était une fois un petit gnome très malin nommé Gurdull. Ce petit gnome habitait dans un trou, à côté de la forêt, et qui donnait directement accès au lac.
Sa famille appartenait au puissant clan gnomique de la Reine des gnomes. La Grande Catala qui était la tante de Gurdull..
Aussi, depuis sa plus tendre enfance, il avait des privilèges réservés aux gnomes de son rang.
Par exemple , une des activités favorites des gnomes était la chasse aux qualités.
Il s'agissait de s'introduire dans les chambres des nouveaux-nés de la ville voisine. Ensuite, il fallait déjouer l'attention des fées distribueuses de qualités et s'interposer rapidement entre elles et le bébé au moment précis ou la fée lançait la qualité.
Dzouing, c'était le bruit que cela faisait..Prestement, le gnome sautait dans le berceau et recevait la qualité à la place du bébé (voir histoire "Le Puit de La fée rouge"). Tantôt il revenait avec un joli nez, d'autre fois avec le don de la couture..c'était plutôt aléatoire, vu la difficulté de l'entreprise, les gnomes ne choisissaient pas, ils étaient déjà content de ne pas être changé en mouchoirs en papier! Car si par malheur, la fée bleue chargée de surveiller les opérations s'apercevait de leur présence, elle les transformait en mouchoirs en papiers. C'était le meilleur moyen pour que les parents de l'enfant ne s'en rendent compte de rien.
Revenons à Gurdull, en tant que membre de la famille royale de la 5ième dynastie gnomique, il pouvait plus souvent qu'un gnome du peuple, participer à la chasse aux qualités. Tout petit déjà, alors qu'il faisait ses premiers pas, ses parents l'emmenait sur leur dos à la "Chasse aux qualités".Les gnomes sont d'affreuses petite créatures nuisibles. Ca ne les empêche pas d'adorer leurs enfants.
Donc Gurdull, connaissait toutes les finesses et astuces de la "Chasse au qualités". A 6 mois, ce qui correspond environ à 12 ans, en âge humain, il savait déjà repasser à la perfection, raconter des histoires drôles, et réparer les montres. Tout en ayant un beau front intelligent, de mignonnes petites oreilles et un nombril parfait.
A un an, il savait calculer, lire, parler le suisse-allemand et remplir une feuille d'impôt. Ses cheveux étaient longs et soyeux, et ses dents parfaitements blanches. Il commençait à se faire remarquer.
Il faut préciser qu'à la base, les gnomes sont moches. Très moches. Poilu, de gros poils noirs et luisant plantés ça et là. Leur peau est couverte de pustules ,
leurs ongles sont jaunes et crochus et leur corps difforme.
A deux ans, Gurdull avait tellement grandit et embelli qu'il n'entrait plus dans son trou et on pouvait le prendre pour un adolescent grand-blanc (C'est comme ça que les gnomes appellent les humains.)
Chez les gnomes, la révolte grondait. Ils réunirent en secret, sans Gurdull, et quitte à subir la colère de la reine Catala, demandèrent son bannissement.
"Il n'est plus des nôtres!" "il ne ressemble plus à un gnome normale"...chez les gnomes, il était de mises d'avoir quelques qualités, mais décidément, Gurdull les cumulaient, trop . Il commençait même à sympatiser avec les jeunes humains qui venaient piic-niquer au bord du lac. Pour les siens, c'était un traître, on ne pouvait plus lui faire confiance. Et. à l'unanimité, il décidèrent son exclusion définitive. La reine, informée par ses espions personnels ne put empêcher cela.
Elle même ne reconnaissait plus son neveu, le petit gnomet qu'elle faisait sauter sur ses genoux poilus, était à présent quasi-humain.
Bon, il lui restait encore un peu de gnomitude. Par exemple, il aimait encore déguster une bonne racine de pissenlit à la sauce escargot. Mais pour le reste, sa propre mère ne le reconnaissait plus, tant il avait changé.
Gurdull habitait désormais un hangar à bâteau abandonné.
Chaque soir, il rejoignait une petite bande de garçons et de filles dans la petite crique qui jouxte le débarcadère. Ils faisaient un feu, écoutaient de la musique et Gurdull racontait des histoires drôles.
Gurdull aimait cette vie,les couchers de soleils, les rires, l'amitié.
Mais voilà, une fois l'été passé, ses amis se dispersèrent. Certains quittèrent la ville pour entrer à l'Université. d'autres travaillaient tard et Gurdull se retrouva bien seul. Plus personne ne venait pic-niquer et les temps froids revenaient.
Gurdull ne craignait pas l'hiver, mais la solitude lui pesait de plus en plus. Sa famille lui manquait. Au point qu'il décida d'employer les grands moyens. Il prit son courage à deux mains et se rendit au château de la fée bleue la plus proche.
Il allait la supplier de lui redonner forme gnomique. Quitte à perdre ses belles dents blanches et ne plus rien savoir du suisse-allemand, il comprit que sa place était parmi les siens.
La Fée bleue, qui était âgée et pleine d'expérience ne fut pas si étonnée lorqu'elle vit Gurdull se présenter devant les douves de son petit château.
Le cas de Gurdull était connu parmi les fées. Il y en avait même certaines qui pariait sur le temps qu'il tiendrait parmi les humains.
Les fées ont des pouvoirs, certe, mais elles ne sont pas toutes puissantes. Une qualité, une fois donnée, ne peut se reprendre. Et ce qu'avait fait Gurdull était grave.
Les fées se réunirent et invoquèrent l'Essence de la Terre nourricière. Pendant ce temps, Gurdull attendait en se rongeant ses beaux ongles...
Après une longue nuit qui parut interminable... L'Essence fit connaitre sa sentence. Elle était terrible.
La Terre trembla d'abord légèrement, et une voix caverneuse se fit entendre.L'Essence parla:
-Gurrrrrdul!!
-Oui? répondit-il en tremblant.
-Tu as voulu transgresser les loix qui régissent la place des gnomes et des humains...
-Mais je n'ai rien fait de mal, dit Gurdull.
-Effectivement, reprit l?Essence. Tu n'as rien fait de mal. Tu n'as rien fait de bien non plus. Tu n'as RIEN fait!!
-Mais..
-Tais-toi!! Ecoute ma sentence. Le Destin dans sa grande bonté t'avais choisit pour faire le lien entre les peuples.
Gurdull ouvrit la bouche mais aucun son n'en sorti tant il était étonné.
-Tu ne crois quand même pas que tu dois ton statut de presque -humain à ta seule volonté?
Dans la tête de Gurdull, les pensées tournaient à toute allure, ill avait peur de comprendre.
L'Essence s'en aperçut.
_Oui, Gurdull. Tu étais l'Elu.
Et au lieu d'oeuvrer au rapprochement et au bien-être des uns et des autres, qu'as-tu fait?
-Euh..dit Gurdull
Un grondement fit trembler la Terre à nouveau.
-RIEN! GURDULL! Tu n'as rien fait!!!
Tu as négligé les qualités que tu as volé aux humains. Maintenant, tu te sent seul et tu crois que tu peux retourner vers ton peuple? Sache que ces qualités sont irréversibles et quiconque les néglige sera puni.
Dans ton cas, voilà ma décision. Tu as voulu gouter à la vie des humains et revenir à la tienne, alors tu va avoir ce que tu voulais, mais pas comme tu le voulais...
Et avant que Gurdull n'aie pu faire quoi que ce soit, il vit que ses bras, ses jambes son corps tout entier se dissolvait pour se transformer peu à peu en brume, puis en brouillard.
C'est ainsi, par la volonté de l'Essence de la Terre, qu'il fut puni par ou il avait pêché. Et désormais, sous sa forme brouillardeuse, il serait partout ou il voulait être, mais pas comme il l'avait prévu.
Car les lois de la Nature sont très claires, et elles valent autant pour les gnomes que les humains.
Je vais m'arrêter là parce que je sais que vous êtes assez intelligent pour comprendre le message sans que j'aie besoin d'en rajouter. N'est-ce pas?
Et la prochaine fois que le brouillard envahira la ville, avant de râler, ayez une petite pensée pour ce pauvre Gurdull..
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