Naître Femme à Bienne et ailleurs
En fait, à la base, je n'ai pas franchement le moral.
Alors, je me photographie, histoire d'avoir quelques "j'aime " qui font du bien.
Je dis ça pour être honnête.
Je ne vis pas sur le Manège enchanté, avec Pollux et Margotte.
Toutnicota, tournicoton. Il me faisait un peur peur celui-là, à sortir d'on ne sait où,
Je ne suis pas non plus Caliméro.
-Oui, c'est bien beau tout ça, mais on s'en fiche un peu ... Et puis, si tu ne fais que raconter ce que tu n'es pas, on en a pour un moment. Et on ne sera pas plus avançé.
C'est vrai ça, je suis quoi ? bonne question.
Je suis une femme mais c'est relativement récent.
Elle avait raison Tata Simone, quand elle disait : "On ne nait pas femme, on le devient."
Pour moi, c'est clair, il m'a fallu du temps.
Maintenant, c'est un fait établi, mais j'ai du m'y faire, l'apréhender , le devenir et l'accepter.
Maintenant, j'en suis une, indéboulonable.
Aucun doute n'est possible.
Et mis à part à une certaine époque du mois, je suis heureuse d'en être une.
J'ai vraiment passé une bonne soirée.
Avec Lala et Pierina.
A se raconter nos vies sur fond de musique des années 80.
Que je suis fière d'avoir des amies aussi géniales.
A nous trois, nous sommes une bonne partie du monde.
Elles sont les amies que je rêvais d'avoir.
Qui ont voyagé, qui n'ont pas tout à fait la même nuance de couleur de peau et d'âme.
Des tigresses au visage d'ange, avec qui on peu parler de tout.
Mes amies prenent de plus en plus de place dans ma vie.
Une femme qui n'a pas d'amies ne sait pas ce qu'elle manque.
En parlant d'amie, je vais me coucher tôt, j'ai rendez-vous demain avec Kyoo à la brocante du Palais des Congrès.
En parlant d'amie.. il y a un stade que je n'ai pas encore franchi.. un stade qui mérite mieux qu'une fin de page, mais, c'est souvent là que me mets ce qui me touche le plus.
Tant que nos mères vivent encore, nous sommes encore la petite fille de quelqu'un.
Mais le jour ou elles s'en vont...
Je n'ose pas y penser.
Ma mère à moi est immortelle,.
Ell à l'interdiction absolue de disparaitre.
Ca n'arrivera pas.
Alors.. avec ce genre de conviction uthopiste, que peux-t'on dire à une amie très chère
qui n'a pas pu empêcher cette inévitable mauvaise habitude qu'a la vie de nous enlever nos maman?
Une maman que j'aurais voulu connaitre, tant elle semblait pleine d'amour et de justesse.
Une maman qui, en décidant de partir le jour de mon anniversaire m'a fait pourtant un ultime cadeau.
Le lien qui m'uni à sa fille s'en trouve scéllé à jamais.
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