01 Jun

A Bienne, il y a quelqu'une ...

Publié par Cat

dont je ne vous ai encore pas parlé, mais qui mérite amplement qu'on en cause.

Dans la catégorie des femmes formidables, elle à sa place, juste à côté d'Antoinette.

(celle qui détrônera Antoinette n'est pas encore née). Donc, à côté de celles que je place tout en haut, dans le top -ten ou se trouvent toutes les femmes merveilleuses que j'admire dans cette ville et aillleurs, une certaine ...Zorra, vient d'entrer. Ce n'est pas son vrai nom mais ça lui va bien je trouve, et puis ça va me permettre d'être plus libre pour écrire la suite.

En fait, dès que je l'ai vu la première fois, je l'ai trouvée formidable, impressionnante même avec son caractère bien trempé, son air volontaire sous une cascade de boucles blondes.

Mais, voyez comme on peut être bête parfois, plus je la connaissais et plus je me disais que c'est pas possible, une femme aussi intelligente qu'active, généreuse et investie.. ce n'est pas possible, ça doit cacher quelque chose.

J'avais raison, mais en fait, c'était si logique, j'aurais du le comprendre tout de suite. Je crois qu'intuitivement je l'avais perçu, mais il me manquait de la connaitre un peu mieux.

En fait voilà le secret :Zorra ne triche pas, ne joue aucun jeux, c'est terrible à dire dans notre société si méfiante avec ceux d'entre nous qui ont quelque chose à offrir : non seulement elle est comme ça, mais elle ne peut pas faire autrement.

Je crois que même si elle le voulait très fort, cette nature, qu'elle à reçu entière dans le don d'elle même ne peut pas être transformée.

Un peu comme ces paramètres qu'on ne peut plus changer une fois qu'ils sont enregistré.

Tout ce qu'elle fait, ce qu'elle dit, ce qu'elle pense, c'est pour les autres.

On pourrait croire que je l'aime bien et que je lui fait des compliments , eh bien seul la première partie est vraie.

Je l'aime bien, je l'aime beaucoup même, mais je ne lui fait aucun compliments, je me contente de constater.

Je ne la plaint pas, parce que je ne veux pas m'abaisser au niveau de ceux pour qui la gentillesse est un défaut, mais je crois qu'êtreZorra ne doit pas être facile tout les jours.

En tout cas moi, je suis heureuse que le destin l'aie placée sur ma route, et que nous ayons aussi des points communs qui nous rapprochent.

Même si apparemment et dans les faits nous sommes aussi différentes que la carpe et le lapin :). Comparaison mal choisies.. si nous étions des animaux, je serais une hermine et elle un oiseau de paradis. C'est déjà plus joli.

Zorra a des qualités que j'aimerais avoir. Cette présence, cette assurance, quand elle parle on l'écoute, avec cette tonalité un peu basse teintée d'une micro-pointe d'accent.

Inimitable.

J'aurais envie de la prendre dans mes bras, de lui dire : STOOOOOOP! Arrête toi deux secondes, pour toi, pour ton bien.

Mais ça serait comme tenter d'empêcher l'Aar de couler...

Ce blog est consacré à Bienne et ses environs.

Et des gens qui y vivent.

Beaucoup n'en sont pas originaires ou ont des racines ailleurs, en Italie souvent, ou partout dans le monde. C'est ce qui fait la richesse de cette ville. Ce mélange entre les suisses vraiment suisse et les autres. Ils se marient ou deviennent amis, se côtoient au travail ou en sortie. Et c'est ainsi que nous parlons tous plus ou moins bien au minimum deux ou trois langues.

Même le plus abruti par l'alcool des clodos de devant la gare sera capable de faire la manche en trois langues.

Aujourd'hui encore, j'ai vécu un moment de grâce.

Cette chose imperceptible qui se produit quand je photographie quelqu'un qui est un peu .. bloqué. Ca arrive souvent. Par contre, l'instant ou la personne se relâche n'est pas aussi magique chez tout le monde. Enfin c'est très différents, Chacun à sa manière.

Avec Antoinette, c'était puissant, un bouleversement profond, comme une vague qui vient de l'intérieur propulsée par toute autre chose et que la photo révèle

Avec Mélanie, c'était touchant et presque mystique, comme un éclair venu du ciel..

Oui oui.. vraiment.

Et cette après-midi avec la jeune fille que j'ai photographiée, on va l'appeler Angie.. c'était émouvant, ça m'a fait les frissons et les larmes aux yeux.

C'est marrant, mais je n'aime pas cette expression "ouvrir".. nous ne sommes pas des portes...

-Et les fleurs?

Les fleurs s'épanouissent, vivent et se fanent, comme les êtres. On peut dire qu'elles s'ouvrent.. mais bon.. j'aime pas.. j'aime pas.. c'est mon droit.

Il me faut un autre mot.. quelque chose s'est produit, un micro déclic, une micro-fêlure mais qui a suffit pour que passe ce petit vent frais aux odeurs de liberté.

Une sorte d'auto révélation. Un YES I CAN.

Et c'était beau.

Et comme cette jeune fille intellectualise au fur à mesure, elle s'est empressé de mettre cette nouvelle fonction en marche.

Une pure beauté cette jeune fille, d'ailleurs, un peu, même beaucoup comme ma fille.

Un trésor.

J'ai été particulièrement gâtée aujourd'hui, au niveau des belles rencontres.

J'ai réparé la lumière dans ma chambre.

Ca change tout.

Mon shooting commun se rempli et c'est bien.

A la télé je pleure en écoutant Aretha Franklin.. elle n'étais pas vraiment jolie et la chorégraphie des choristes est un peu ridicules, mais elle fait chanter son âme...

Percy Sledge li est carrément .. soyons honnête : laid! trop laid!! mais lui aussi fait chanter son âme.

Ils me font un peu penser à certains candidats de the Voice. Mais à cette grande époque de la Soul, on s'en fichait de leur physique.

Quand et pourquoi a -t-on basculé dans ce culte de la représentation au détriment du talent...? Heureusement on est en train de revenir à l'authenticité.

Je crois que plus on a la possibilité de tromper le monde et plus l'honnêteté est appréciée.

C'est logique, dans le fonds. Comme une fleur au milieu du fumier. On la voit beaucoup mieux.